Les Petits Frères des Pauvres ont investi depuis 2019 un nouveau bâtiment qui est à la fois le siège des directions nationales et des entités, un lieu destiné à tout le réseau, permettant à chacun des acteurs bénévoles, salariés de se réunir, se rencontrer, travailler et célébrer les temps forts de l’Ensemble Petits Frères des Pauvres. Tout un étage est également réservé aux personnes âgées, un espace de vie où se tiennent des animations et des ateliers.
Depuis 2021, le 19|46 fait figure de vitrine nationale, et est devenu un levier puissant pour valoriser nos actions, enrichir le débat public et proposer une nouvelle vision de la société.
Tous les événements qui y ont été organisés en 2022 s’adressaient surtout à un public externe large et hétéroclite : partenaires (privés, publics, institutionnels, bienfaiteurs, acteurs associatifs), grand public et médias.
À travers une programmation cyclique et variée, le 19|46 vient s’inscrire dans les questionnements de notre société sur le vieillissement tout en donnant des éléments de compréhension et d’analyse afin de se repérer dans les débats sociétaux. Ouvert à tous, le 19|46 propose une programmation culturelle (expositions, ateliers, débats) pour sensibiliser à la vieillesse et mettre en lumière des créateurs dans le dernier quart de leur vie.
Le 19|46, un lieu pour réaffirmer notre expertise en tant qu’Association de référence dans la lutte contre l’isolement des aînés.
5 expositions pour changer de regard sur nos ainés
D’abord « la vie des carrelages brisés » qui nous a permis de mettre en lumière Patrick Flourez, personne accompagnée mais surtout artiste qui récupère et magnifie des morceaux de carrelages pour leur donner vie.
Une exposition de photos des personnes âgées à travers le monde, puis le dispositif « kick art » une caravane ambulante réaménagée en vitrine d’art qui transporte une vingtaine de portrait de photographies d’objets et de mots… Des morceaux d’histoire comme témoignage d’un âge et de vies souvent invisibles.
Deux photographes ont pu aussi témoigner à travers leur regard et leur travail de situations vécues par les personnes âgées isolées.
Frédéric Murarotto, journaliste et photographe traverse avec pudeur et respect les univers intimes de 9 personnes accompagnées. Mémoires parisiennes, c’est le récit de leur arrivée à Paris, de leur quartier, de cet objet symbolique qui en dit tant sur eux. Ses triptyques leur donnent la parole et les rend visibles. « Être parisien, c’est bien souvent venir d’ailleurs, Être âgé, c’est avoir une vie à raconter, Pour raconter, il faut quelqu’un pour écouter… ».
Le 1er octobre, journée internationale de personnes âgées, est l’occasion chaque année de sensibiliser le grand public aux situations vécues par les personnes âgées. En 2022, pour appuyer la sortie du Rapport PFP/CSA research « vie affective, intime et sexuelle des personnes âgées de plus de 60 ans en France » et en amont du Défilé, la photographe Ariane Clément est venue présenter au 19|46 « en corps, en vie ! ». Leurs corps dénudés parlent, ils racontent leurs vies, passées, présentes et à venir.
Quel regard portons-nous sur les aînés et en particulier sur le corps vieillissant ? Avec cette exposition, les Petits Frères des Pauvres ont brisé les tabous, participé à redéfinir les normes de beauté et à sortir les personnes âgées de l’invisibilité que la société leur impose. Notre société doit regarder autrement, accepter individuellement et collectivement le vieillissement pour changer de regard sur les aînés.
Un débat « regards croisés » pour donner de l’espoir
L’écrivain Sylvain Tesson, auteur notamment de la panthère des neiges, et l’entrepreneuse Fiona Lauriol, qui a sorti sa grand-mère de 101 ans de l’EHPAD pour entreprendre un périple en camping-car à travers l’Europe, sont tous les deux passionnés par les voyages. Dans ce « regards croisés », ils pu partager leurs expériences et réflexions avec la centaine de participants.
« Il ne faut jamais faire de corrélation avec son âge civil et sa soif de curiosité et d’aventure. Il n’y a pas de rapport proportionnel entre le nombre d’années et l’envie d’aller voir un peu plus loin si le monde ressemble vraiment à ce que l’on croit », Sylvain Tesson.
Des projections de films et documentaires suivis d’un débat
« Letter to Roxiane », c’est l’histoire de deux personnes accompagnées, une rencontre amicale, une histoire de vie incroyable et une lettre filmée pour la raconter. Philippe a souhaité réaliser ce documentaire sur la vie de son amie Roxiane, artiste de jazz et ancienne comédienne, accompagnée par la même équipe à Paris. De la Caroline du Nord à Paris, en passant par New-York ou Amsterdam… Documentaire produit par les Petits Frères des Pauvres. Réalisateur : Philippe Quinconneau avec Florentine Hunter de Montaignac (alias Roxiane). Tournage et montage : Nicolas Lestoquoy.
« Je vous écoute » un documentaire de Guillaume Estivie produit par Melissa Theuriau. Jour et nuit, partout en France, des femmes et des hommes se relaient au téléphone pour tendre l’oreille à ceux qui ne vont pas bien. Noëlle, Marie, Guy, Jean Louis et Hugo font partie de ces « écoutants ».
Ils sont bénévoles au sein de diverses associations disposant d’une ligne d’écoute, où vient s’échouer quotidiennement toute la détresse du monde. La crise sanitaire a mis en lumière leur indispensable travail. Dans ces appels sur le fil, on touche à l’intime et à l’universel, car ce qui est raconté résonne en nous et en nos propres questionnements.
Le film nous interroge de bout en bout sur notre capacité d’écoute, et la nécessité absolue d’y accorder davantage de place.
En présence des réalisateur et productrice, le 19|46 a accueilli la projection du documentaire et un débat, Pourquoi avons-nous une bouche pour deux oreilles ? : Le pouvoir de l’écoute !
« Moteur ! » une projection-débat pour célébrer le lien intergénérationnel. À contrepied des discours sur la fracture intergénérationnelle, la projection de 4 courts métrages de jeunes finalistes récompensés du concours Moteur! mettaient à l’honneur les personnes âgées et venaient interroger le lien entre les générations. Cette projection et le débat qui l’a suivi proposaient un regard singulier sur les aînés et valorisait la créativité des jeunes, deux générations qui souffrent des préjugés que la société peut avoir à leur égard.
Des cafés thématiques pour les acteurs
Régulièrement le 19|46 accueille aussi les acteurs des Petits Frères des Pauvres pour informer sur des nouveaux accompagnements à Kinshasa par exemple, donner des éclairages sur des thématiques spécifiques tels la maltraitance mais aussi le processus de collecte, soutenir ou fédérer autour des campagnes de communication telle celle de la présidentielle en 2022.
Autant de moments de rencontres que de débats qui poussent les acteurs à partager leurs expertises et expériences et dont tous repartent enrichis.
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RÉPONDRE À L'URGENCE DU FLÉAU
sensibiliser, prévenir et mobiliser les citoyens
Pour répondre à l’urgence du fléau de l’isolement, les Petits Frères des Pauvres ont besoin de se développer, d’innover mais aussi de sensibiliser et prévenir les citoyens.